Antennes relais : les dangers avancés par les opposants au déploiement
Quels sont les dangers avancés par les opposants aux antennes relais ?
Les opposants au déploiement d'antennes relais (4G, 5G …) invoquent systématiquement des risques de dangers sur la santé. Qu’en est-il réellement au regard des études scientifiques reconnues en la matière, de la réglementation et de la jurisprudence actuelle ? Ces antennes relais sont elles encore amenées à se développer ?
À quoi servent les antennes relais et sont-elles encore amenées à se développer ?
L’essor croissant des besoins de communications liés à la téléphonie mobile sur le territoire français a été accompagné par l’apparition d'antennes relais dans le paysage national durant ces dernières décennies. Nous retrouvons ainsi de nombreux sites qui comportent une ou plusieurs antennes (3G, 4G, 5G…) pour les différents réseaux des opérateurs de téléphonie mobile implantés en France (SFR, Bouygues Télécom, Orange, Free, etc.). Ces implantations d’antennes relais (création de nouveaux sites ou évolutions de sites existants) représentent aujourd’hui un élément indispensable tant pour assurer une qualité de service optimale aux consommateurs que pour accompagner et renforcer la vie économique et sociale du pays. Le déploiement des réseaux mobiles suit indéniablement les nouvelles technologies et leurs évolutions constantes (2G, 3G, 4G, 5G et bientôt 6G) et offre ainsi de nouveaux services aux abonnés pour les opérateurs qui multiplient ainsi leurs offres commerciales, notamment en matière d’internet mobile (4G – 5G). Le déploiement des antennes relais fait également partie des priorités du gouvernement (New Deal Mobile) afin de résorber la fracture numérique du territoire avec pour objectif d’assurer la meilleure couverture de réseau mobile possible.. L'ARCEP, autorité étatique, propose et suit les obligations de déploiement des opérateurs, nous devons donc nous attendre à les voir davantage se déployer.
Qu’en est-il des réglementations concernant le déploiement de ces antennes relais ?
Il est important de rappeler que ces valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques, reprises dans le décret de 2002, ont été fixées sur la base d’évaluation des risques au niveau international avec des marges de sécurité importantes pour limiter l'exposition du public aux ondes électromagnétiques. Ces valeurs limites d'exposition sont toujours en vigueur en France.
- Le portail radiofréquences-santé-environnement
- Le site de l'ANSES et sa dernière actualité
- Académie Nationale de Médecine
Les détracteurs aux antennes relais soulèvent ainsi généralement des troubles dits fonctionnels pour s'opposer au déploiement des antennes relais c'est-à-dire des symptômes et des affections sans constat lésionnel ni dysfonctionnement d'organe qu'ils attribuent eux-mêmes à une exposition à des champs électromagnétiques dont celle des antennes relais.
La question de l'hypersensibilité électromagnétique (EHS) au regard du déploiement des antennes relais s'invite donc fréquemment dans les débats.
Ces rapports souvent avancés par les détracteurs aux antennes relais font par ailleurs l'objet de critiques de la part des instances officielles (conflits d’intérêts, absence d’expertise collective, rédaction sur un registre militant) et ne sont reconnus ni par la réglementation ni pris en compte par les décisions de justice récentes.
Les antennes relais présentent-elles un risque pour la santé ?
Par ailleurs, les études réalisées par l'ANSES n'ont pas permis de démontrer un lien de causalité entre l'hypersensibilité électromagnétique (EHS) et l'exposition aux champs électromagnétiques ni sur certains effets biologiques observés. Sans bien évidemment réfuter les troubles ressentis par ces personnes, certaines études ont pu avancer l'hypothèse d'un effet nocébo.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a conclu dans ses rapports et avis , dont le dernier en date de février 2022, qu'en l'état actuel des connaissances scientifiques, l'expertise nationale et internationale n'a pas identifié d'effets sanitaires du fait des antennes relais dans les différents bandes de fréquences dont 4G et 5G.
Il est rappelé, à toutes fins utiles, que l’’Académie nationale de médecine, l’Académie des sciences et l’Académie des technologies qui avaient constitué un groupe d’experts pour rendre un avis sur les risque sanitaires des radiofréquences avait confirmé le rapport de l’Afsset (devenu ANSES) du 15 octobre 2009.